mardi 12 octobre 2010

je fais partie des SA: shopaholic-anonymes

On ne le croirait jamais en me voyant. Mais alors PAS DU TOUT. 
JAMAIS.
NEVER.               
ZETTAI.
               MAI PIU.
                               NIELMAS
(j’arrête là les effets linguistiques)
Mais pourtant, si. Je le suis vraiment…….
Enfin, vraiment  est un bien grand mot.
Un tout petit peu…
….. peut-être.
….
Ils disent que le premier pas vers la guérison est d’admettre que l’on a un problème…. Devrais-je alors monter sur une chaise et le dire ?
L’admettre ENFIN ?
Mais je ne suis pas sûre d’avoir un problème. Ou plutôt, je ne suis pas sûre de vouloir guérir….
Car je suis atteinte de cette maladie qui touche toute jeune innocente provinciale arrivant dans le flot tumultueux de la vie parisienne.
Mais non je ne vous parle pas de la syphilis voyons !
Je suis devenue une accro au shopping.




Cela a commencé progressivement, dès mes années prépa.  Contre le stress, trois remèdes :
  1. la bouffe,
  2. le sport
  3. les fringues.
 J’ai testé la bouffe pendant une année, effet désastreux. Sur ma silhouette un peu, sur mon mental beaucoup, sur ma garde robe surtout.
D’où le remède numéro deux.  Le sport. Génial pour la silhouette, le mental et surtout, tout d’un coup, acheter des fringues devint plus intéressant….  Et ce fut le début d’une grande histoire d’amour.
Une histoire d’amour entre moi et les robes.
Des courtes (les robes pas les histoires d’amour entre elles et moi, qui furent toujours trèèèèèèèèèès longues et passionnelles), des très très courtes (toujours les robes), des longues de princesse, des robes de gala, des trouvailles, des folies, des bonnes affaires (si quand même un peu), des très bien rentabilisées, des mise-qu’une-seule-fois (comme des one night stand), des qui-portent-bonheur, des il-ne-m’arrive-que-des-poisses-quand-je-la-met-mais-je-l’aime-quand-même, des utiles, des complètement inutiles…de temps en temps des chaussures, comme lorsqu’on a envie d’aller voir ailleurs en couple, des chaussures à talons surtout (eh alors une fille de 1m78 ou 1m85 c’est pareil non ???) dont mes fameuses moon-boots  et puis le pull nécessaire à l’hiver.
Car oui, je sombrais dans une addiction shopping : et une addiction inefficace en plus. Car je n’achetais pratiquement jamais rien d’utile. J’avais deux budgets. Un pour les fringues indispensables. Sagement chiffré, rarement utilisé. Et un pour les fringues essentielles. Inchiffrable.
Ceci a duré... vie de bonheur d'insouciance, d'amour et de shopping bag... cela a duré, jusqu’au jour où j’ai dû meubler mon nouveau chez moi. C'est-à-dire il y a deux semaines. Et j’appris alors qu’un foulard Hermès, une robe Marc Jacobs ou une ravissante jupe Mango ne permettait pas de s’attabler ou de dormir, encore moins de faire la cuisine.
Fameux jour où je réalisai que j’avais un léger problème d’attribution de mes ressources.
Fameux jour où je me forçais à établir un budget.
Fameux jour où je me découvris privée de shopping.
Fameux jour où je m’aperçu que je devais faire attention.
Fameux jour où je me découvris étudiante.
Fameux jour où je devins, momentanément (le temps de financer beddinge havet, norden et pax)….. pauvre.
Fameux jour où j'allais découvrir la deuxième partie de la phrase "vivre d'amour et d'eau fraîche" (heureusement, je travaille chez Danone me direz-vous)

Depuis chaque jour est un combat. Chaque jour une âpre négociation avec moi-même. Chaque jour je me retrouve forcée de passer devant ces boutiques merveilleuses, dites printemps, lafayettes, mango, zara, destock marques de luxe (c’est ça de vivre dans le 7ème et de bosser à Opéra.) Chaque jour je dois me persuadée que je suis heureuse de dormir sur un matelat et de ne pas avoir encore visité le destock à 5minutes à pied de chez moi. Chaque jour je dois me persuader que oui les 25 robes qui coexistent dans ma garde-robe me suffisent et que non je n’ai pas besoin de cette dernière, ravissante et qui me mettrait si bien en valeur.
Je souffre. Je souffre mais je tiens (je n’ai pas le choix me direz-vous, les meubles ont été payés.)
Mais ne vous en faites pas pour moi. Je vais m’en sortir. 
I will survive comme disent les filles lorsque le mec d’un soir a brisé l’amour éternel qui les unissait pour la vie.
Yes Yes Yes i will be strong and i will survive.
D’ailleurs en parlant de guérison. Je suis sur la bonne voie. J’abandonne ma passion pour les robes. Adieu. De toutes les manières ça ne rentre plus dans ma penderie….
J’ai déjà trouvé ma voie de sortie.
Je suis devenue dingue des meubles et de la décoration intérieure.
Mes nouveaux magasins préférés s’appellent Habitat, Lafayette maison, Zara home et Ikea.
Mon prochain achat ? Un pled en batik Zara home. Prix : 300 euros.  Absolument essentiel pour tout intérieur qui se respecte.
Ou alors une lampe table, tout à fait dans les tonalités de mon studio. Habitat. Prix : 180 euros. Une trouvaille non ?
Je suis guérie je vous dis.

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