Un samedi. Un froid incroyable. Deux filles en short. Une envie d’expo. Une tentative pour Basquiat.
Une queue trop grande par le début de cette ère polaire.
AlORs on ImpROvIse.
Et comme de par hasard, à côté de nous, le Palais Tokyo….
… et…. UNE EXPO PHOTO !
ET c’est comme cela que je fis connaissance avec Sophie Calle.
Je ne connaissais rien d’elle. Rien sinon les quelques mots d’introduction que Sophie me glissa à l’oreille alors que nous nous dirigions vers l’exposition.
Une porte blanche nous en barrait encore l’entrée.
Et là nous pénétrâmes dans un espace. Immense.IMMENSE. Et surtout
V
I
D
E
Un fou rire m’a pris. Je m’attendais à de l’art moderne, mais CA !
Mais bon. J’étais de bonne humeur, j’avais envie de découvrir, nous étions là, la porte blanche s’était refermée sur nous. Autant aller jusqu’au bout. Découvrir cette artiste, se laisser emporter dans sa logique et sa pensée.
Je découvris une Artiste. Avec une majuscule. Une femme qui se laisser emporter par la vie, qui l’explorait de toutes les manières possibles, les photos, l’écriture, les objets, les voyantes. Mais avec humour et génie à chaque fois.
Qui en apprenant la mort imminente de sa mère, a été à Lourdes parce que les cartes le lui disaient.
Qui n’a pas réussi à percevoir le dernier soupir de sa mère.
Qui est hantée par la dernière phrase de sa mère, ne vous faites pas de soucis. Par le dernier mot surtout. Souci.
Qui alla au pôle Nord avec une photo de sa mère pour lui permettre d’accomplir ce rêve.
Qui symbolise le cancer de sa mère par un bouquet de fleurs
Cet espace immense finit par nous envelopper. Nous sommes là, présents dans l’intimité de l’artiste qui se dévoile à nous sans facétie. Qui ne se cache derrière aucun déjà-vu. Qui nous touche au plus profond de nous par la valeur des objets qu’elle expose ici, sans barrière.
La photo de l’ombre de sa mère : « quand je ne serai plus la, mon ombre continuera à veiller sur toi ». Cette photo, cachée dans un coin à côté d’une girafe immense.
Et au final, ce n’est pas la mort d’un être cher qui habite ce lieu désert. C’est sa vie au contraire, sa magie, son originalité.
Cette femme qui fit graver sur sa tombe
Je m’ennuie Déjà.
heureuse que ça t'ait autant plu...!
RépondreSupprimerTrès joli article, j'aurai surement pas réussi à mettre tous ces mots sur cette expo...bravo