lundi 22 novembre 2010

les invisibles

Est-ce que vous aussi?

Le matin vous sortez toujours trop tard de la douce chaleur de votre lit, vous restez beaucoup trop longtemps sous la douche, vous vous dépêchez de vous préparer, vous courez dans l'escalier (ou alors râlez contre un ascenseur bien trop lent), vous vous précipitez dans le métro.
                                                      pause de 5 minutes (ou plus c'est selon! ;) )
Vous grimpez les escaliers 4 à 4, vous marchez d'un pas bien trop rapide, vous appuyez votre badge contre les barrières (limite vous passez par dessus) et finissez par échoir sur votre siège au boulot.
                                                      à l'heure.

Et vous n'avez rien vu. 



Ou plutôt vous n'avez pas R E G A R D E.


Tout à votre précipitation, votre rush matinal, vos pensées divaguant sur votre dîner de la veille, sur vos présentations du jour, sur vos projets pour la soirée, vous ne les avez pas vus.
Et c'est pour ça qu'on les nomme les invisibles.
Ces centaines qui chaque jour pavent le sol que vous foulez, qui n'ont même plus la force, qui n'ont même plus la foi, qui ont trop de fierté pour tendre le bras pour mendier.
Et vous ne les apercevez même plus. 


                                                      Nous sommes tellement blasés. 

Et hier Angélina m'a emmenée voir No et moi.



Un film doux, sans rancune, sans amertume.


Un film qui simplement nous fait voir, nous fait regarder ce monde que chaque jour nous ignorons alors qu'il est à côté de nous.


Un film beau sur une amitié insolite. Sur une petite fille de 13 ans qui voit le monde avec innocence et simplicité refusant le regard opaque des adultes.


Un film qui n'est pas moralisateur.


Un film qui fait écho avec de fréquentes conversations que j'ai avec mes amis, Mage surtout.
Sur notre attitude sur les SDF, sur les mendiants qui croisent notre chemin.


Je voulais juste en parler, parce que ça me touche, parce que je voudrais tant faire, mais que trop souvent je me détourne. Par peur, par dégoût, parce que je n'ai pas envie de couper le son de mon casque, d'interrompre le cours de mes pensées, parce que je n'ai pas envie de me laisser apitoyer, parce que je ne veux pas tout le temps donner... 






Alors pensons-y. au moins.


Lorsque nous prenons le métro, ne montons pas le son de notre ipod dès qu'un musicien entre. 


Prenons le temps de voir s'il n'est pas doué.


Lorsque nous voyons un mendiant dans la rue, ne laissons pas notre regard glisser.


Laissons nous lui dire bonjour ou au moins le regarder. simplement, pour de vrai, pour lui montrer qu'il existe encore, qu'il n'est pas encore effacé.








Ca donne parfois lieu à de belles surprises:


                       un italien qui chante comme un dieu et vous appelle Bella Raggazza "che il suo ragazzo sta fortunato" , 
  ou
            un sourire avec des yeux bleus radieux (et ça ça vaut la peine de regarder!)
  ou

            un simple merci. un vrai.



                      

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